Le socialiste espagnol Pedro Sanchez a prêté serment samedi comme chef d'un gouvernement qu'il doit encore former, après avoir renversé le conservateur Mariano Rajoy en faisant voter une motion de censure au Parlement.
Encore une étape avant d'être chef d'État. Pedro Sanchez, un économiste de 46 ans sans expérience du pouvoir, a prêté serment à 11 heures devant le roi Felipe VI, et en présence de Mariano Rajoy, au palais de la Zarzuela, dans la banlieue nord-ouest de Madrid. Le chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) doit encore nommer les membres de son gouvernement et ce n'est que quand la liste sera publiée au journal officiel qu'il pourra prendre ses fonctions, dans les jours qui viennent.
Le socialiste Pedro Sánchez vient de prendre possession de son poste de manière officielle ds une cérémonie sans symboles religieux (Bible et crucifix), une première en Espagne. pic.twitter.com/CYY5FnIJWe
— Elise Gazengel (@EliseGaz) 2 juin 2018
Un renversement de Rajoy. Après avoir mené son parti à deux défaites électorales cuisantes en 2015 et 2016, contraint à la démission par l'appareil du PSOE et remis en selle par les militants, Pedro Sanchez a réussi à déboulonner Mariano Rajoy, un vétéran de la politique de 63 ans, au pouvoir depuis 2011.
Faire face à "l'urgence sociale". Lors de sa première prise de parole, son successeur, 1,90 m et surnommé "le beau mec", a promis d'aborder avec "humilité tous les défis auxquels le pays fait face" en citant en particulier "l'urgence sociale", alors que le chômage et la précarité minent toujours l'Espagne malgré son insolente reprise économique.