Cinq jours après la double explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et fait au moins 158 morts, plusieurs chefs d'État et représentants d'organisations internationales ont échangé dimanche par visioconférence. Emmanuel Macron a notamment appelé à "agir vite et avec efficacité" pour que l'aide "aille très directement" à la population libanaise dont les besoins sont nombreux et urgents.
Un décaissement rapide espéré
Invité d’Europe 1 dimanche soir, Frédéric Boyer, directeur des opérations internationales de la Croix Rouge Française, a lui aussi insisté sur ce point. "Nous allons veiller à ce qu’il y ait des décaissements rapides, et surtout à ce que l’argent aille dans les bonnes poches, soit directement à la population libanaise", a-t-il expliqué.
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"Il est essentiel de contrôler l’acheminement de l’aide et sa distribution pour qu’elle parvienne directement à ceux qui en ont besoin. Une des garanties est qu’une part significative de cette aide aille directement aux organisations de la société civile, c’est-à-dire aux associations libanaises, puis aux ONG", poursuit Frédéric Boyer.
300.000 Libanais sans-abris
Depuis la gigantesque explosion, la Croix Rouge française apporte son soutien matériel à la Croix Rouge libanaise, qui a lancé des actions de premiers soins, organisé le transport de blessés, collecté du sang et mis en place des abris car 300.000 Libanais se retrouvent sans abris suite à la catastrophe. "Ils n’ont pas besoin de bras, mais d’argent et de matériel, comme de médicaments ou des protections pour les secouristes", résume Frédéric Boyer.
Il précise également que l’association humanitaire française a envoyé, via le pont aérien mis en place par les autorités françaises, deux générateurs, des masques et des blouses pour protéger les soignants du Covid-19, toujours présent au Liban.