Angela Merkel a déclaré samedi que son gouvernement "soutenait" les frappes visant le régime syrien, une "intervention militaire nécessaire et appropriée" après l'attaque chimique présumée menée il y a une semaine à Douma qui a fait des dizaines de morts.
"L'intervention militaire était nécessaire et appropriée". "Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français (...) aient pris leurs responsabilités. L'intervention militaire était nécessaire et appropriée", a indiqué dans un communiqué la chancelière allemande.
"Tout porte à croire que le régime de (Bachar al-Assad) porte la responsabilité" de l'attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville syrienne alors rebelle de Douma, a estimé Angela Merkel, qui avait annoncé jeudi que l'Allemagne ne prendrait pas part à des actions militaires. "Cent ans après la fin de la Première guerre mondiale" qui a marqué les débuts de la guerre chimique moderne, "nous devons tous lutter contre l'érosion de la convention sur les armes chimiques. L'Allemagne entreprendra de façon déterminée tous les efforts diplomatiques en ce sens", a-t-elle ajouté.
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L'UE "à côté de ses alliés". Donald Tusk, président du Conseil européen, a pour sa part déclaré que l'Union européenne "se tiendra aux côtés de ses alliés". "Les frappes des USA, de la France et du Royaume-Uni montrent clairement que le régime syrien, avec la Russie et l'Iran, ne peut continuer cette tragédie humaine, du moins non sans coût", a estimé dans un tweet Donald Tusk, qui préside le Conseil des dirigeants des 28 Etats membres de l'UE.
De son côté, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a condamné dans un communiqué l'utilisation des "odieuses" armes chimiques, appelant "la communauté internationale à identifier et demander des comptes à tout responsable de telles attaques". "Alors qu'elle entre dans sa huitième année de conflit, la Syrie a désespérément besoin d'un cessez-le-feu durable, respecté par toutes les parties, qui ouvre la voie à une solution politique négociée à travers le processus de Genève des Nations unies, afin d'apporter la paix dans le pays une bonne fois pour toutes", conclut le président de l'exécutif européen.