Gaza : au moins 19 morts dans un raid israélien sur une zone humanitaire selon le Hamas

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Alors que la guerre ne connaît pas de répit, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé qu'au moins 19 Palestiniens avaient été tués dans des frappes israéliennes avant l'aube qui ont touché des tentes de déplacés à Al-Mawassi, dans le sud. Les morts ont été identifiés dans divers hôpitaux, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé qu'au moins 19 personnes avaient été tuées mardi dans une frappe israélienne sur une zone humanitaire à Gaza, Israël affirmant y avoir visé des chefs militaires du mouvement palestinien, au 12e mois de la guerre.

Le patron de l'ONU Antonio Guterres a condamné les frappes dans la zone d'Al-Mawassi abritant des déplacés palestiniens et jugé "inadmissible le recours aux armes lourdes dans des zones densément peuplées". Londres a jugé les décès "choquants", la Turquie a dénoncé un "crime de guerre", l'Égypte a condamné "la poursuite des massacres israéliens" et l'Arabie saoudite "la poursuite du génocide israélien".

 

Des victimes "toujours sous les décombres"

"En tant que formation militaire", le Hamas "n'existe plus", a affirmé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, en allusion à ce mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne. Désormais, le Hamas mène une "guérilla et nous combattons toujours les terroristes du Hamas et traquons" ses dirigeants, a-t-il dit.

Alors que la guerre ne connaît pas de répit, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé qu'au moins 19 Palestiniens avaient été tués dans des frappes israéliennes avant l'aube qui ont touché des tentes de déplacés à Al-Mawassi (sud). Les morts ont été identifiés dans divers hôpitaux, a-t-il ajouté dans un communiqué. Mais "des victimes se trouvent toujours sous les décombres, sous le sable et sur les routes. Les ambulances et les équipes de la protection civile ne peuvent pas les atteindre". Plus tôt, un responsable de la Défense civile, Mohammed Al-Mughair, a fait état de 40 morts dans ces frappes.

"Cratères profonds"

"Des familles entières ont disparu sous le sable, dans des cratères profonds", a déclaré un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. L'armée a indiqué avoir mené une "frappe de précision" contre des "cadres du Hamas" à al-Mawassi, un secteur côtier qu'elle avait désigné "zone humanitaire" où se sont réfugiés des Palestiniens appelés à évacuer les secteurs ciblés par les bombardements israéliens.

Selon elle, des "terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement dans la zone humanitaire" ont été ciblés et des chefs militaires du Hamas figurent parmi les morts, dont trois présentés comme "directement impliqués dans l'exécution du massacre du 7 octobre". Le Hamas a démenti la présence de combattants dans la zone proche de Khan Younès.

Autour de vastes cratères, des dizaines de déplacés ont fouillé le sable à la recherche de leurs biens ensevelis: matelas, vêtements, ustensiles de cuisine, éparpillés au milieu de structures de tentes dont les toiles ont été arrachées par le souffle.

"Qu'ils nous exterminent !"

"Ils (l'armée israélienne) nous ont dit de venir à al-Mawassi, nous sommes venus. Il n'y a que des tentes ici, des abris, et puis les missiles tombent sur nos têtes", a dit à l'AFP un déplacé palestinien. Devant l'hôpital Nasser de Khan Younès, où des victimes ont été transférées, Taghreed Abou Assi, désespérée, raconte avoir identifié le corps de sa soeur. "Mon message au monde: s'ils veulent nous exterminer, qu'ils le fassent, parce que nous sommes épuisés et impuissants."

L'armée israélienne a précédemment ciblé al-Mawassi. En juillet, selon les autorités sanitaires, plus de 90 personnes avaient péri dans des frappes, Israël affirmant ensuite y avoir tué le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif. Ailleurs dans la bande de Gaza, des bombardements israéliens meurtriers ont touché al-Bureij (centre) et Khan Younès. "Nous avons été tués de toutes les manières imaginables, nous avons connu toutes sortes de mort (…) Le monde ne réagit pas. Nous n'avons que Dieu pour nous aider", a déclaré un habitant, Mohammed Awad, au milieu des destructions à Bureij.