Le Hamas a rejeté mardi les déclarations du président américain Joe Biden selon lesquelles le mouvement palestinien faisait "machine arrière" dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, en les qualifiant de "feu vert" à la poursuite de la guerre par Israël. Ces "allégations trompeuses (...) ne reflètent pas la véritable position du mouvement, qui souhaite parvenir à un accord de cessez-le-feu", a-t-il déclaré dans un communiqué. À Chicago, Joe Biden a affirmé mardi à la presse que le Hamas était "en train de faire machine arrière" dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Cette proposition est "un renversement par rapport à ce qui a été approuvé par les parties le 2 juillet"
Ces propos, ainsi que les déclarations de son secrétaire d'État, Antony Blinken, qui a appelé lundi le Hamas à accepter la dernière proposition américaine pour un accord, sont "un nouveau feu vert américain au gouvernement extrémiste sioniste pour qu'il commette davantage de crimes contre les civils", a ajouté le Hamas. Venu d'Israël, Antony Blinken s'est entretenu mardi en Égypte avec le président égyptien, et doit se rentre ensuite au Qatar, dans l'espoir de convaincre les belligérants d'accepter la nouvelle proposition soumise par les États-Unis vendredi, après deux jours de discussions à Doha des médiateurs américain, qatari et égyptien, avec Israël.
Cette proposition est "un renversement par rapport à ce qui a été approuvé par les parties le 2 juillet", sur la base du plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, et "une soumission américaine aux nouvelles conditions du terroriste Netanyahu", a dénoncé le Hamas. Ce plan prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages enlevés le 7 octobre, et dans sa deuxième phase, notamment un retrait total israélien de Gaza.
L'attaque lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours retenues à Gaza dont 34 déclarées mortes par l'armée. La campagne de bombardements aériens et l'offensive terrestre lancées par Israël en représailles ont fait au moins 40.173 morts et près de 93.000 blessés, selon le Hamas.