Gaza : un cessez-le-feu doit enclencher une solution politique, selon le chef de la diplomatie française

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a souligné que le cessez-le-feu à Gaza devrait amorcer une solution à deux États, israélien et palestinien. Les négociations pour une trêve sont presque conclues, incluant la libération d'otages. Le Qatar, médiateur, poursuit ses efforts pour aboutir à un accord.
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a estimé mardi qu'un cessez-le-feu à Gaza devait "enclencher le processus vers une solution à deux États" palestinien et israélien, dans une interview au média Brut. "On espère vivement que cet accord puisse être trouvé", a déclaré le ministre alors que les négociations pour une trêve sont "au stade final", selon le Qatar, médiateur avec les États-Unis et l'Égypte.
"Une trêve, c'est aussi la première étape vers une solution politique, qui est celle de la solution à deux États", a répété M. Barrot. À une semaine du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le 20 janvier, les négociations indirectes entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas se sont intensifiées à Doha, en vue d'une trêve associée à une libération d'otages.
Jean-Noël Barrot a rappelé que deux otages franco-israéliens, Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, faisaient partie des dizaines d'otages encore détenus dans la bande de Gaza. Selon l'armée israélienne, 94 personnes sont toujours retenues, dont 34 sont mortes. "Nous n'avons pas d'informations précises sur le sort" des deux franco-israéliens, "nous espérons qu'ils puissent nous revenir au plus vite", a déclaré Jean-Noël Barrot.
Environ 1.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël seraient libérés
Selon des médias israéliens et des sources proches des négociations, 33 otages seraient libérés dans une première phase du cessez-le-feu. En échange, environ 1.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël seraient libérés, selon des sources proches du Hamas.
Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Au moins 46.645 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.