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Google met aussi fin à ses programmes pour la diversité, dans le viseur de Trump

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Josh Edelson / AFP . 2 min
Google met aussi fin à ses programmes pour la diversité, dans le viseur de Trump
Google met aussi fin à ses programmes pour la diversité, dans le viseur de Trump © Josh Edelson / AFP

Les programmes conçus pour favoriser la diversité dans les recrutements chez Google ont pris fin mercredi. Cette décision, prise par d'autres grandes entreprises américaines, s'aligne avec le gouvernement de Trump, qui a signé un décret déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion) au sein de l'Etat fédéral.

Après Disney, McDonald's, Ford, Meta et de nombreuses autres grandes entreprises américaines, Alphabet, maison mère de Google a mis fin mercredi à ses programmes conçus pour favoriser la diversité dans les recrutements, s'alignant ainsi avec le gouvernement de Donald Trump.

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Le géant des technologies a publié mercredi son rapport annuel pour les investisseurs, et cette phrase, présente depuis 2021, a disparu : "Chez Alphabet, nous nous engageons à prendre en compte la diversité, l'équité et l'inclusion dans tout ce que nous faisons et à développer une main-d'oeuvre représentative des utilisateurs que nous servons".

Promouvoir l'égalité des chances en tenant compte de plusieurs critères

Contacté par l'AFP, Google a confirmé ne plus avoir d'objectifs d'embauche liés à la représentation de différents groupes de personnes.

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Les programmes de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), héritage du mouvement des droits civiques des années 1960 aux Etats-Unis, ont pour but de promouvoir l'égalité des chances en tenant compte, notamment dans le processus de recrutement, de critères tels que l'origine ethnique, le genre, le handicap, l'orientation sexuelle ou encore un engagement militaire passé.

Mais ces notions font enrager la droite américaine depuis des années, et l'élection de Donald Trump a délié les langues, même dans la Silicon Valley.

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Mi-janvier, sur un podcast conservateur, le patron de Meta Mark Zuckerberg a déclaré : "Je pense qu'une grande partie de notre société est devenue (...) castrée, en quelque sorte, ou émasculée".

Google engagé "à créer un lieu de travail" où les "employés peuvent réussir"

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le président a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" au sein de l'Etat fédéral.

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"Nous nous sommes engagés à créer un lieu de travail où tous nos employés peuvent réussir et bénéficier de l'égalité des chances", a commenté un porte-parole de Google. "Nous avons mis à jour la formulation dans notre (rapport annuel) pour refléter cette volonté, et en tant que sous-traitant fédéral, nos équipes évaluent également les changements requis à la suite des récentes décisions de justice et des décrets sur ce sujet", a-t-il précisé.

Les sociétés américaines ayant choisi de revenir en arrière ces deux dernières années évoquent un arrêt de la Cour suprême en 2023, qui a mis fin aux mesures de discrimination positive dans les admissions universitaires. Mais toutes ne prennent pas cette direction. Début janvier, le conseil d'administration d'Apple s'est prononcé contre une proposition d'actionnaires visant à mettre fin aux programmes de DEI.

Alphabet emploie plus de 183.000 personnes dans le monde. D'après son rapport de 2024 sur la diversité, le groupe californien compte 34% de femmes et 5,7% d'employés noirs, contre 32% et 3,7% en 2020.