Il n'en reste plus que deux : le chouchou des pro Brexit, Boris Johnson, affrontera le chef de la diplomatie Jeremy Hunt en finale pour succéder à la Première ministre Theresa May le mois prochain.
Johnson encore largement en tête
Lors du dernier tour de vote jeudi après-midi, l'ex maire de Londres a conforté sa large avance, avec 160 voix sur 313, suivi, loin derrière, par Jeremy Hunt, 77 voix, qui n'a battu que d'un cheveu le troisième candidat, le ministre de l'Environnement Michael Gove, 75 voix, avec un bulletin nul. Ex-ministre des Affaires étrangères de Theresa May, "BoJo" s'est dit sur Twitter "profondément honoré d'avoir obtenu plus de 50% des suffrages". Il avait déjà survolé les précédents rounds de ce scrutin destiné à désigner le prochain chef du Parti conservateur, à qui reviendront les clefs du 10 Downing Street, mais aussi l'épineux dossier du Brexit, programmé pour le 31 octobre.
I’m deeply honoured to have secured more than 50 per cent of the vote in the final ballot. Thank you to everyone for your support! I look forward to getting out across the UK and to set out my plan to deliver Brexit, unite our country, and create a brighter future for all of us. pic.twitter.com/i5D4ByurAM
— Boris Johnson (@BorisJohnson) 20 juin 2019
"Je mesure la responsabilité qui pèse sur mes épaules : montrer à mon parti comment nous pouvons mettre en oeuvre le Brexit sans provoquer une élection", a réagi Jeremy Hunt sur Twitter.
I'm the underdog - but in politics surprises happen as they did today. I do not doubt the responsibility on my shoulders - to show my party how we deliver Brexit and not an election, but also a turbo-charged economy and a country that walks tall in the world
— Jeremy Hunt (@Jeremy_Hunt) 20 juin 2019
Deux projets différents
Plus modéré que son rival, Jeremy Hunt compte renégocier l'accord de sortie conclu en novembre avec Bruxelles. Il est disposé à repousser la date du Brexit, fixée au 31 octobre, si les dirigeants européens acceptent de rouvrir les négociations. Mais il est aussi prêt à quitter l'Union européenne sans accord s'ils refusent.
Boris Johnson veut lui que le Royaume-Uni quitte l'UE le 31 octobre, accord renégocié ou pas. Et il menace de ne pas payer la facture du Brexit - un montant évalué entre 40 et 45 milliards d'euros - si l'UE n'accepte pas de meilleures conditions pour son pays.
Au cours des prochaines semaines, les finalistes sillonneront le pays pour présenter leur programme aux 160.000 membres du Parti conservateur, qui doivent les départager d'ici la fin juillet.