Deux nouveaux membres du gouvernement britannique ont annoncé mercredi leur démission au lendemain des départs fracassants des ministres de la Santé et des Finances, fragilisant encore le Premier ministre Boris Johnson empêtré dans une vague de scandales. Le secrétaire d'État chargé de l'Enfance et de la Famille, Will Quince, a annoncé son départ, jugeant qu'il n'avait "pas le choix" après avoir répété "de bonne foi" dans les médias des éléments fournis par les services du Premier ministre "qui se sont avérés inexacts". Laura Trott a démissionné de son poste d'assistante auprès du secrétaire d'État aux Transports jugeant que la confiance était "perdue".
Un nouveau scandale
Ces démissions interviennent à la faveur d'un nouveau scandale impliquant le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson : la démission du "whip" en chef adjoint Chris Pincher, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs, accusé d'attouchements sexuels par plusieurs hommes.
With great sadness and regret, I have this morning tendered my resignation to the Prime Minister after I accepted and repeated assurances on Monday to the media which have now been found to be inaccurate.
— Will Quince MP (@willquince) July 6, 2022
I wish my successor well - it is the best job in government. pic.twitter.com/65EOmHd47p
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé mercredi sa détermination à "continuer" le mandat qui lui a été confié, malgré les démissions en cascade au gouvernement qui l'affaiblissent sur fond de scandales à répétition. "Nous allons continuer à remplir le mandat qui m'a été confié", a déclaré le chef du gouvernement lors d'une séance hebdomadaire de questions au Parlement, particulièrement électrique. "Le travail d'un Premier ministre dans des circonstances difficiles, quand un mandat colossal lui a été confié, est de continuer, et c'est ce que je vais faire", a-t-il ajouté.
Vers une nouvelle motion de censure contre Boris Johnson ?
Pour l'instant, ces démissions ne le forcent pas à partir mais cela ne va peut-être pas durer longtemps. Si d'autres ministres à des postes clés claquent la porte, cela va devenir très difficile pour Boris Johnson de continuer à gouverner. Ce n'est pas encore le cas. Ceux qui partent, pointent quasi tous du doigt Boris Johnson, sa personnalité et son intégrité sont mises en cause au sein du Parti conservateur.
Plusieurs élus réclament donc un changement de règles pour pouvoir déclencher une nouvelle motion de censure contre lui. Car seul un vote de défiance initié par son camp pourrait formellement obliger Boris Johnson à partir. Les Britanniques en ont aussi assez. Selon un sondage réalisé mardi : 54% des électeurs ayant voté pour Boris Johnson en 2019 souhaitent désormais son départ.