Plus de 56.000 hectares ont déjà été brûlés en Grèce alors que le pays est en proie aux flammes depuis maintenant 13 jours. Si la situation s'améliore dans la région d'Athènes, l'île d'Eubée, elle, fait face à des incendies hors de contrôle. Alors pour épauler les forces grecques, 60 pompiers des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône sont partis dimanche soir de Cagnes-sur-Mer.
Les flammes sont inarrêtables, la fumée irrite la gorge et le ciel aux teintes orangées paraît apocalyptique. L'île d'Eubée se réduit en cendres sous les yeux des pompiers, dont la mission est quasiment impossible faute de routes accessibles et de points d'eau suffisants. Des conditions similaires à celles qu'a connues le lieutenant-colonel des Bouches-du-Rhône, Nicolas Faure, qui se trouve dans la région d'Athènes depuis jeudi et reconnaît n'avoir jamais été confronté à un feu si violent.
"De la peur et du soutien"
"Nous avons vécu de nombreux feux en France mais pas de cette ampleur, qui paraît démesurée. Entre les superficies concernées et le nombre de maisons menacées, toutes les conditions sont vraiment à une échelle que nous n'avons pas connue", a-t-il expliqué. "Il y a de la peur mais il y a aussi énormément de soutien envers nous. A chaque fois que nous nous arrêtons quelque part, on nous offre de l'eau et de la nourriture. Mais on ressent par ailleurs énormément de fatigue de la part de nos collègues grecs qui sont sur le front depuis plusieurs jours et à qui cela pèse", a affirmé le lieutenant-colonel.
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Pour venir à bout du feu, des pompiers sont venus de toute l'Europe. Certains arrivent de Chypre, de Croatie, de Suisse, de Suède ou encore d'Ukraine. La France, elle, va encore en envoyer une centaine cette semaine. Car le travail est loin d'être terminé. Même une fois les incendies maîtrisés, il faudra surveiller les points chauds des terres brûlées dont le vent peut raviver les flammes à tout moment.