Sur la base de l’OTAN de Constanta, les chasseurs alpins du 27e BCA préparent sous la pluie leur paquetage avant de retrouver dans quelques jours leurs montagnes françaises. Ils laissent leurs consignes à leurs frères d’armes qui les relèvent. Ils sont les premiers à être arrivés en Roumanie, cinq jours seulement après l’invasion russe en Ukraine.
Un environnement "complexe"
Sans vraiment savoir ce qui les attendait, comme l’explique leur chef de corps, le colonel Vincent Minguet. "La situation psychologique, l'environnement émotionnel dans lequel on était lors du déploiement était véritablement à prendre en compte", confie-t-il sur Europe 1. "C'était un environnement complexe. On sentait l'hostilité. On ne sait jamais dans quelle direction veut partir la guerre".
Une plateforme opérationnelle de l'OTAN
Sous la tente, une partie de cartes s’improvise. Jusqu’à 98 militaires peuvent y dormir, côte à côte. Une rusticité à laquelle l’adjudant Nicolas a dû s’adapter. "Comme vous pouvez le voir, on est tous entassés les uns sur les autres. Chacun a son petit lit, son petit espace, sa petite armoire", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Les ronfleurs, on les isole, on les met de côté ou alors on met des boules Quiès".
Ce bataillon sera porté à un millier d’hommes d’ici un an. Le camp militaire est voué à devenir une plateforme opérationnelle et stratégique de l’Otan d’où pourraient partir en urgence les soldats français en cas de violation d’une frontière en Europe du Sud-Est.