La Hongrie fait trembler l'Ukraine. Ce jeudi 14 décembre, Emmanuel Macron est à Bruxelles à l'occasion d'un sommet européen crucial pour l'avenir de l'Ukraine. Les 27 pays de l'Union veulent envoyer un signal politique fort à Kiev en adoptant une aide financière de 50 milliards d'euros, tout en ouvrant les négociations d'adhésion à l'UE. Seul problème, Viktor Orban, le chef d'État hongrois, menace de bloquer ce soutien économique et politique.
Inflexible sur le sujet de l'adhésion à l'Union européenne
Reçu en grande pompe par le président de la République Emmanuel Macron vendredi dernier pour des négociations de la dernière chance, Viktor Orban s'est pourtant montré inflexible. "Les contacts se poursuivent avec lui pour parvenir à des décisions d'ici demain", a déclaré l'Élysée. Il faudrait donc un miracle pour que le Premier ministre hongrois change d'avis, lui qui a soutenu que l'Ukraine est "l'un des pays les plus corrompus du monde", dans un entretien avec l'hebdomadaire Le Point.
Quelques notes d'espoir pourraient changer la donne. Viktor Orban reconnaît ainsi que "l'Ukraine est en difficulté" car "elle subit l'invasion russe", et qu'il est "légitime que l'ensemble du Conseil européen (lui) envoie de bons signaux". Il pourrait également se laisser convaincre sur le volet financier du soutien à Kiev en échange du versement à la Hongrie de près de 30 milliards d'euros gelés par Bruxelles pour des manquements à l'État de droit. Ainsi, ce mercredi soir, la Commission européenne a débloqué 10 milliards d'euros de fonds de cohésion, qui seront versés par tranches progressives à Budapest.
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Toutefois, Viktor Orban reste impassible sur la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Toujours dans Le Point, il a mis en garde sur "ce que signifierait économiquement cette adhésion pour la France" et l'assure : "ce serait une terrible erreur".