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William Molinié / Crédits photo : OMAR HAJ KADOUR / AFP
Selon le contre-terrorisme français, si les partisans de l’Hexagone des thèses djihadistes se sont réjouis de l’attaque du 7 octobre en Israël, ils n’ont pas pour projet de partir combattre et soutenir la cause palestinienne de façon opérationnelle sur zone.

Les services de renseignement français suivent de très près les conséquences dans l'Hexagone de la guerre entre Israël et le Hamas. Selon les informations d'Europe 1, si la cause palestinienne a toujours été un "pilier idéologique" de la mouvance djihadiste francophone, elle ne suscite que peu d’intérêt opérationnel. Selon une note récente du renseignement qu'Europe 1 s'est procurée, les terroristes français ne comptent pas, à ce stade, rejoindre les territoires palestiniens pour combattre Tsahal.

Trois projets d’attentats déjoués

Contrairement à la zone irako-syrienne au début des années 2010, les djihadistes français privilégient le territoire national pour s’en prendre aux juifs. Depuis 2012, le contre-terrorisme français comptabilise quatre attentats islamistes ciblant spécifiquement la communauté juive qui ont fait huit morts et deux blessés. Trois autres projets d’attentats ont été déjoués.

Peu de djihadistes francophones ont tenté de rejoindre un groupe terroriste sur place

Dans une note qu’Europe 1 s’est procurée, le renseignement observe que les djihadistes français, s’ils se réjouissent de l’attaque du 7 octobre, ils font preuve de "vigilance" dans leurs déclarations, en tout cas celles interceptées par les écoutes téléphoniques ou sur les réseaux sociaux. Sans doute, analysent les rédacteurs de cette note, "par crainte de poursuites pour apologie du terrorisme". La cause palestinienne reste pour eux un "pilier idéologique puissant" mais très peu de djihadistes francophones ont tenté de rejoindre un groupe terroriste sur place.

Le cas le plus emblématique est déjà ancien puisqu’il remonte à début 2008. Farouk Ben Abbes, un belgo-tunisien, proche de Mohamed Merah, entre alors dans Gaza et intègre un groupuscule pro Al-Qaïda, ce qu’il a toujours nié lors de ses interrogatoires, prétextant un voyage humanitaire.