Le gouvernement de Hong Kong va présenter une loi qui comprendra de nouvelles infractions à la "sécurité nationale", a annoncé ce mercredi la cheffe de l'exécutif lors de la première session du Conseil législatif réservé aux "patriotes". Carrie Lam a indiqué que son gouvernement entend faire adopter, en plus de la loi actuelle imposée en 2020 par Pékin sur la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des puissances étrangères, une loi locale comprenant une quarantaine d'autres infractions à la sécurité nationale.
Une loi drastique et très floue
La cheffe de l'exécutif n'a pas précisé ces nouvelles infractions mais a indiqué qu'elles seront conformes à l'article 23 de la "Loi fondamentale", mini-Constitution de la ville théoriquement semi-autonome. Cet article 23 porte sur "la trahison, la sécession, la sédition (et) la subversion". Il vise également à interdire aux organisations politiques étrangères de mener des activités politiques à Hong Kong et aux organisations politiques locales d'entretenir des liens avec des instances politiques étrangères.
La drastique loi sur la sécurité nationale a été imposée en juin 2020 par Pékin à Hong Kong en réponse à de massives et souvent violentes manifestations pro-démocratie. Rédigée de façon très floue, elle rend illégale l'expression de presque toute forme de dissidence et a remodelé le paysage juridique d'un territoire jadis considéré comme un bastion des libertés.