«Inacceptable», «abject».. Pluie de condamnations après l'attaque perpétrée par des colons juifs en Cisjordanie

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Caroline Baudry / Crédit photo : JAAFAR ASHTIYEH / AFP
Une attaque de colons israéliens, dans la localité palestinienne de Jit, jeudi soir, a fait un mort et un blessé grave, selon l'Autorité palestinienne, et provoqué ce vendredi une vague d'indignations internationales. Un acte également dénoncé par des dirigeants de l'État hébreu.

L'attaque a provoqué une pluie de condamnations. Jeudi soir, des colons juifs s'en sont pris à une localité palestinienne de Cisjordanie occupée, faisant un mort et un blessé grave, selon l'Autorité palestinienne. Une descente également dénoncée par des dirigeants israéliens dont des ministres d'extrême droite et le président Isaac Herzog qui qualifie de "pogrom" cette attaque. 

Ces civils israéliens, masqués pour certains, ont fait irruption vers 20 heures, heure locale, dans le village palestinien de Jit et ont, selon l'armée de l'État hébreu, incendié bâtiments, véhicules et lancé des pierres et des cocktails Molotov. Les habitants ont dénoncé "une nuit d'horreur" tandis que les autorités palestiniennes parlent de "terrorisme d'État organisé". 

Londres dénonce une attaque "abjecte" 

De son côté, le Premier ministre Benjamin Netanyahou promet que les responsables seront poursuivis en justice alors que l'ONU pointe la responsabilité d'Israël par son "impunité" face aux attaques de colons en Cisjordanie. Selon une porte-parole de l'Organisation internationale, 609 Palestiniens ont été tués, dont 146 enfants depuis le 7 octobre.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a également condamné cette attaque, rappelant qu'"Israël a l'obligation de protéger les Palestiniens de Cisjordanie, de mettre un terme à ces attaques et de poursuivre leurs auteurs". Même son de cloche du côté de Londres où David Lammy, chef du bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, a dénoncé une attaque "abjecte". La Maison-Blanche parle quant à elle d'attaques "inaccepables" qui "doivent cesser" tandis que Josep Borell, chef de la diplomatie européenne, va proposer des sanctions de l'UE contre des reponsables israéliens.

Stéphane Séjourné, le ministre français des Affaires étrangères, s'est, lui aussi, exprimé, jugeant "inacceptable" tout acte "qui viendrait à déstabiliser un processus de négociation et de conclusion d'un accord". Après deux jours de négociations à Doha, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, les discussions doivent reprendre au Caire la semaine prochaine autour d'une nouvelle proposition américaine. Joe Biden assure ce vendredi qu'un deal "n'a jamais été aussi proche".