Une survivante d'un viol âgée de 13 ans, autorisée à interrompre très tardivement sa grossesse par la Cour suprême indienne, a finalement donné naissance à un bébé prématuré, a déclaré un médecin vendredi. L'adolescente était enceinte de 32 semaines, bien plus que le seuil légal de 20 semaines, au-delà duquel les avortements ne sont autorisés qu'en cas de danger pour la vie de la mère ou celle du bébé. Mercredi, dans une décision inhabituelle, la Cour suprême avait permis à la jeune fille de mettre un terme à la grossesse en raison du "traumatisme qu'elle a subi (...) et de l'intense souffrance qu'elle traverse actuellement".
"Arrêter la grossesse et non tuer le fœtus". Nikhil Datar, un médecin basé à Bombay qui avait examiné la jeune fille, a déclaré que les docteurs ont finalement décidé de sauver le fœtus. Une décision qu'ils estiment néanmoins en accord avec le jugement de la Cour. "Le fait de mettre fin à la grossesse, comme demandé par la Cour suprême, signifie arrêter la grossesse et non tuer le fœtus", a déclaré le médecin. Le bébé, qui a été placé en unité néonatale de soins intensifs, sera confié aux services d'adoption, a annoncé l'hôpital. La jeune fille, dont l'identité n'a pas été révélée, comme l'exige la loi indienne, aurait été violée par un collègue de son père qui a depuis été arrêté.