Quelque 21 morts ont été décomptés à Cox's Bazar, 19 à Chittagong, 10 à Bandarban et 5 à Rangamati, selon des responsables des zones les plus touchées par les intempéries. "Ce sont des pluies parmi les plus fortes de ces dernières années", a déclaré le chef du département de météorologie du Bangladesh, Azizur Rahman, précisant que 312 millimètres de pluie avaient été enregistrés pour la seule journée du 7 août.
"A Cox's Bazar, environ 600.000 personnes ont été touchées par les pluies", a précisé à l'AFP l'administrateur du district, Shaheen Ibrahim, qui accueille un million de réfugiés rohingyas qui ont fui la répression en Birmanie.
2.000 personnes déplacées vers des lieux sûrs
Selon le commissaire aux réfugiés, Mizanur Rahman, quatre Rohingyas font partie des victimes, dont un enfant et sa mère qui ont été ensevelis sous un glissement de terrain. "Nous avons déplacé environ 2.000 personnes vers des lieux sûrs", a expliqué Mizanur Rahman.
Des centaines de villages ont été submergés à Chittagong, la seconde ville du pays qui dispose du plus grand port. "La pluie a endommagé au moins 5.000 maisons avec un toit de chaume", a précisé l'administrateur local, Abul Bashar Mohammed Fakhruzzaman.
Les transports ont été arrêtés pour quelques jours entre Chittagong et Cox's Bar et les voies ferrées ont été endommagées, a-t-il détaillé. Dans la région de Chittagong, cinq personnes sont portées disparues, a annoncé une responsable du gouvernement local, Shahina Sultana.
"Le gouvernement fait tout son possible pour aider la population"
Elle a par ailleurs assuré que "le gouvernement fait tout son possible pour aider la population", précisant que les autorités du pays ont envoyé de la nourriture et de l'aide dans cette région qui est la plus touchée. La mousson d'été apporte en Asie du Sud environ 80% de ses précipitations annuelles. Elle provoque décès et destructions causés par des inondations et des glissements de terrain.
Les événements météorologiques extrêmes (cyclones, canicules, inondations, sécheresses...) sont des phénomènes naturels. Mais le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines accroît leur ampleur et/ou leur fréquence, selon des experts.