Une dizaine de missiles ont été tirés samedi dans l'ouest de l'Irak contre une base militaire abritant des soldats américains et d'autres troupes de la coalition internationale antijihadistes, ont indiqué à l'AFP un responsable de police irakien et un militaire américain. "La base d'Aïn al-Assad a été visée par 15 roquettes" tirées depuis la province d'al-Anbar, où se trouve cette base militaire irakienne, a indiqué à l'AFP un responsable de la police dans la région, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Il a affirmé que 13 des projectiles avaient été abattus par la défense anti-aérienne tandis que "deux sont tombés dans la base aérienne". De son côté, un responsable militaire américain a confirmé que des "missiles" avaient "touché la base aérienne d'Aïn al-Assad", assurant "qu'une évaluation initiale des dégâts" étaient en cours, menée conjointement par les forces américaines, celles de la coalition internationale et les officiers irakiens.
Un contexte régional explosif
S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, il a également rapporté des informations "préliminaires" faisant état "d'un membre des forces de sécurité irakiennes grièvement blessé". Il n'était pas dans l'immédiat en mesure de confirmer le type de munitions utilisées, après avoir initialement évoqué des "missiles balistiques".
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Les attaques ont été revendiquées dans un communiqué par la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran, qui ont déjà mené des dizaines de frappes contre la coalition antijihadistes depuis la mi-octobre. Les tirs de samedi interviennent dans un contexte régional explosif, alimenté par les répercussions de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël, allié des Etats-Unis, et le mouvement terroriste Hamas, soutenu par l'Iran.
Des tirs iraniens contre le Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak
Samedi, cinq membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran ont été tués dans une frappe à Damas imputée à Israël par Téhéran, qui a menacé de représailles. Lundi soir déjà, l'Iran avait effectué des tirs de missiles balistiques contre le Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, assurant avoir pris pour cible un site utilisé par "des espions du régime sioniste (Mossad)".
Entre le 17 octobre et le 17 janvier, au moins 140 attaques de drones, roquettes et missiles balistiques de courte portée ont visé la coalition antijihadistes mobilisée contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, selon un responsable américain de la Défense.