C'était une conséquence attendue du retour des sanctions américaines envers l'Iran. Total s'est officiellement désengagé du pays lundi, alors que le pétrolier français devait y investir plusieurs milliards de dollars. Et Total n'est évidemment pas la seule entreprise française concernée.
Total pourrait être remplacé par une entreprise chinoise. L'accord aura tenu moins d'un an. Total devait détenir plus de 50% de ce qui sera le plus grand gisement gazier au monde, mais le retour des sanctions américaines a tout changé. Le pétrolier français avait jusqu'en novembre pour se désengager de ce méga-contrat signé l'été dernier. L'Iran a d'ailleurs déjà annoncé que Total serait certainement remplacé par une entreprise chinoise.
Cette décision de Total n'est pas une première. Airbus avait déjà dû renoncer à plusieurs contrats, et 3 avions seulement avaient été livrés alors qu'une centaine avaient été commandés.
PSA et Renault ont déjà réduit leurs ambitions. Le secteur automobile est également impacté. Côté français, Renault et PSA sont contraints de revoir leurs ambitions à la baisse. Sans totalement quitter le pays, Renault va fortement réduire la voilure alors que PSA a déjà suspendu ses activités tout comme l'Allemand Daimler, le numéro 1 mondial de la voiture haut de gamme.
Toutes ces entreprises n'ont pas le choix, car elles savent que les menaces américaines seront suivies d'effets. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a annoncé la semaine dernière la création d'une cellule spécialement consacrée à vérifier que les liens économiques avec l'Iran ont bien été coupés.