Un Irano-Britannique condamné à mort pour espionnage, Alireza Akbari, a été exécuté par pendaison en Iran, a annoncé samedi l'agence de l'Autorité judiciaire iranienne Mizan Online. Selon cette agence, M. Akbari, 61 ans, avait été condamné pour "corruption sur Terre et pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays pour avoir transmis des renseignements" au Royaume-Uni. Un "acte barbare" qui "ne restera pas sans réponse", a réagi le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly. Londres va "convoquer le chargé d'affaires iranien pour lui faire part de notre dégoût", a-t-il ajouté.
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Une exécution condamnée par la France et les États-Unis
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a, quant à lui, dénoncé sur Twitter une condamnation "impitoyable et lâche". La France a régit peu de temps après pour condamner "avec la plus grande fermeté" cette exécution, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié ce samedi. "Le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran à Paris a été convoqué une nouvelle fois, ce matin, pour exprimer notre indignation" et le prévenir que "les violations répétées du droit international par l'Iran ne pourront rester sans réponse, particulièrement s'agissant du traitement de ressortissants étrangers que ce pays détient arbitrairement", a souligné le ministère. Sept Français sont actuellement détenus à Téhéran.
La diplomatie américaine de son côté s'est dite "horrifiée" par l'exécution, ajoutant "se tenir aux côtés du gouvernement britannique" contre un acte "injuste." Les "détentions arbitraires, aveux forcés et exécutions politiquement motivées sont complétement inacceptables et doivent s'arrêter", a ajouté un porte-parole du département d'Etat.
"Un pas supplémentaire a été franchi"
"Un pas supplémentaire a été franchi avec cette exécution", a régit au micro d'Europe 1 le géopoliticien et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) Pascal Boniface. "Le régime iranien défie ouvertement le Royaume Uni et l'ensemble des pays occidentaux." Selon lui, l'Union européenne pourrait décider de "classer les Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes et prendre aussi plus de sanctions, peut être individuelles, par rapport aux dirigeants iraniens, dont certains viennent en Europe".