Israël a appelé tous les civils de la ville de Gaza à "évacuer leur domicile vers le sud, pour leur propre sécurité". Une offensive terrestre se prépare en représailles à l'attaque sanglante lancée par le Hamas samedi dernier. Près de la bande de Gaza, les combats devraient s'intensifier dans les prochains jours voire les prochaines heures. À Jérusalem, si l'on craint ces attaques, la vie semble tout de même reprendre son cours.
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Dans le plus grand marché de Jérusalem, il est difficile d'imaginer que la guerre fait rage à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest. Quelques heures avant shabbat, les habitants se pressent pour faire leurs courses. La plupart des étals sont ouverts mais la guerre est bien dans tous les esprits. David, rencontré par l'envoyé spécial d'Europe 1, marche à grands pas pour rentrer chez lui. Il n'est pas question de s'attarder dans la rue. "On fait des courses, on fait attention, on fait vite, on a peur des missiles... D'habitude, on boit un verre avec des amis mais là, on n'a pas le goût", témoigne-t-il.
"Je ne veux pas que le camp de la peur l'emporte"
À peine sorti du quartier, le calme tombe sur la ville comme plombée par l'angoisse de la guerre. Eden prend des photos des rues désertes. "La plupart des gens restent chez eux ces derniers jours. Moi-même je ne me sens pas à l'aise ici dehors, j'ai l'impression de prendre des risques mais je sors quand même parce que je ne veux pas que le camp de la peur l'emporte", avance-t-elle. 100 mètres en contrebas, la police montée patrouille dans la vieille ville au son des sabots dans cette zone sous haute sécurité.