La guerre dévastatrice dans la bande de Gaza entre ce dimanche dans son septième mois. Déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante sans précédent du Hamas en Israël, l'offensive israélienne ne connaît aucun répit. Elle a fait 33.137 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement terroriste, et provoqué un désastre humanitaire avec la majorité des 2,4 millions d'habitants menacés de famine, d'après l'ONU. Au micro de Sonia Mabrouk, Manon Aubry, tête de liste LFI, s'est indignée "d'une complicité de la France dans le massacre dans la bande de Gaza", a-t-elle déclaré.
"Tous ceux qui ferment les yeux, qui ont des pudeurs de gazelle à qualifier ce qu'il se passe dans bande de Gaza, ont une lourde responsabilité". Si elle estime que le Hamas "a joué un rôle en menant des attaques terroristes" dans le désastre humanitaire des Gazaouis, elle insiste sur la responsabilité du gouvernement israélien : "Qui largue les bombes ? La colonisation et la destruction du peuple palestinien n'a pas démarré au mois d'octobre", poursuit-elle.
Embargo sur l'envoi d'armes à Israël
La cheffe de file de la France Insoumise a jugé durement le gouvernement français et son soutien au gouvernement israélien : "Quand je vois que le Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies a voté un embargo sur l'envoi d'armes d'Israël et que la France nous couvre de honte en s'abstenant sur cette résolution... Ils ont envoyé plus de 100.000 pièces de fusils qui sont utilisées pour massacrer le peuple palestinien", explique-t-elle.
"Si la France ne fait rien pour arrêter les massacres en cours et si ce massacre en cours est qualifié par le droit international comme un génocide, alors oui, la France porte une part de responsabilité dans le génocide", a-t-elle indiqué.
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Elle prend l'exemple de pays occidentaux, comme le Canada, qui a suspendu l'envoi d'armes à Israël où des États européens comme la Belgique qui a voté en faveur de la résolution au Conseil des droits de l'homme.
"139 États dans le monde reconnaissent l'État de Palestine. La France s'y refuse toujours. Je propose des choses très simples : que la France décide d'un embargo sur l'envoi d'armes à Israël, demande la suspension de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël et reconnaisse l'État de Palestine. Voilà comment la France pourrait retrouver son rôle diplomatique en faveur de la paix", a-t-elle conclu.