Les négociations pour une nouvelle trêve plus que jamais dans l'impasse. Le gouvernement israélien a rappelé samedi ses équipes de négociateurs présents au Qatar, principal médiateur dans les négociations entre l'État hébreu et le groupe terroriste. Deux jours après la reprise des combats, l'espoir de voir les otages aux mains du Hamas libres s'éloigne. Une situation invivable pour les proches des personnes retenues à Gaza.
Les proches des otages dans l'inquiétude
Ses yeux bleus inquiets en disent long sur le supplice que vit Lee Siegel qui espère toujours que son frère, Keith, 64 ans, soit libéré par le Hamas. Un espoir auquel Lee s'accroche, malgré la reprise des combats et l'échec des négociations. "Quand il y a de la violence et un conflit, les otages ne reviennent pas… Mais il y a toujours de l'espoir parce qu'il est encore possible de revenir en arrière. Ils ne pourront revenir que lorsqu'il y aura un cessez-le-feu. C'est ce que nous espérons et ce qui doit se passer", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. Au milieu de l'angoisse, une petite lueur de joie luit. La femme du frère de Lee a été libérée la semaine dernière.
>> LIRE AUSSI - Emmanuel Macron prévient Israël que «la destruction totale du Hamas» entraînerait «dix ans» de guerre
L'angoisse de ne pas voir revenir ses proches de Gaza, Lee la partage avec Mikhaïl. L'homme attend lui aussi le retour de son frère. Pour essayer de se rassurer, il a demandé aux otages récemment libérés s'ils étaient avec lui en captivité. "Je me suis renseigné évidemment. Malheureusement, personne ne l'a vu. La fin du cessez-le-feu est un acte de torture psychologique du Hamas… Je pense qu'il faut qu'ils comprennent que personne ne baissera les bras tant que tout le monde ne sera pas rentré à la maison", affirme Mikhaïl. 137 otages Israéliens et étrangers sont toujours retenus à Gaza.
Un rassemblement pour les otages à Tel Aviv
Samedi soir, des milliers de personnes étaient rassemblées dans le centre de Tel Aviv, sur l'esplanade du musée des Arts, pour une grande mobilisation en faveur des otages. Hadas Kalderon, la mère d'Erez et Sahar libérés cette semaine, a pris la parole. "Le père de mes enfants, Ofer Kalderon, est toujours prisonnier du Hamas. Sahar veut son père, Erez veut son père, notre combat n'est pas terminé. Ofer doit nous revenir ! N'oubliez pas les hommes !", a déclaré Hadas Kalderon.