Il fait partie des 242 détenus par le Hamas. La vie d'Alex Danzig bascule une première fois en 1957. Il a neuf ans quand ses parents, survivants de la Shoah, décident de quitter la Pologne pour s'installer en Israël. Mais il n'oubliera jamais son pays d'origine. Comme en 1973, en pleine guerre de Kippour, quand il célèbre un but polonais, ses compagnons parachutistes ayant même cru à une annonce de cessez-le-feu.
"Aidez-nous à ramener Alex à la maison"
Ingénieur de formation, Alex Danzig retourne à Varsovie à la fin des années 1980 et trouve enfin sa vocation : renouer le dialogue entre Israël et la Pologne. Un dialogue inexistant en les deux pays depuis la Shoah et des décennies de communisme. Il organise les premiers voyages de Juifs en Pologne, leur ouvre les portes des camps, sans jamais stigmatiser : "dire que les Polonais étaient antisémites est un mensonge".
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L'historien forme également des dizaines de professeurs polonais à enseigner la Shoah. Des confrères qui sont désormais mobilisés sur un groupe Facebook nommé "Help Bring Alex Home", aidez-nous à ramener Alex à la maison. Le 7 octobre, Alex Danzig était au téléphone avec son fils quand les hommes du Hamas ont raflé son kibboutz de Niz Oz. Presque un mois plus tard, seul le témoignage d'une otage récemment libérée permet d'attester qu'il est encore en vie.