Au Liban, les habitants du village chrétien de Deir Mimas, à la frontière avec Israël, vivent dans la crainte d'une offensive israélienne majeure depuis la montée des tensions entre l'État hébreu et le Hezbollah.
"J'étais sous le choc"
Au volant de sa voiture, Choukri parcourt les ruelles de son village. Le jeune Libanais de 28 ans est de ceux qui ont fait le choix de rester malgré le danger. Depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et Tsahal en octobre, la bourgade est entre deux feux. Choukri en sait quelque chose. Il y a un mois, il a failli être touché par un missile.
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"J'ai ouvert la porte. J'ai entendu le son du missile. C'était proche. J'ai commencé à courir. J'étais sous le choc", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Plus que 500 habitants
4.600 habitants, principalement chrétiens, vivaient dans ce village avant la guerre. Ils ne sont que 500 être restés. Les bombardements israéliens et les tirs de roquettes du Hezbollah non loin sont quotidiens. Malgré tout, ceux qui restent ne veulent pas abandonner leur terre, car dans ce village, la majorité sont des agriculteurs, à l'instar de Michael : "Je ne peux plus accéder à mes terres à cause de la guerre. C'est trop près de la frontière avec Israël. Mais au moins, en restant ici, on a le lait des vaches"
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À chaque nouvelle montée de tension, Deir Mimas retient son souffle dans la crainte d'une invasion israélienne du sud Liban.