Une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 31 morts ce vendredi dont trois enfants. Parmi les morts de l'opération, Ibrahim Akil, le chef de l'unité d'élite du Hezbollah, un raid qui intervient quelques jours seulement après les attaques sur les appareils de transmission de membres du Hezbollah qui ont fait 37 morts et plus de 3.000 blessés.
Mort d'Ibrahim Akil
Il s'agit d'une lourde perte pour le mouvement islamiste. Avec la mort d'Ibrahim Akil, le Hezbollah perd ses principaux dirigeants, l'un des plus expérimentés également. Après la mort de Fouad Choukr, le chef d'état major de l'organisation tué par Israël le 30 juillet dernier, Akil dirigeait de fait ses forces armées.
Selon Tsahal, il planifiait une invasion des localités proche de la frontière libanaise dans l'intention d'y perpétrer des massacres similaires à ceux commis par le Hamas le 7 octobre. Âgé de 64 ans, Ibrahim Akil, qui avait rejoint le Hezbollah dès sa fondation en 1982 et s'était spécialisé dans les opérations terroristes enlèvements de ressortissants occidentaux, planification et exécution d'attentats meurtriers.
>> LIRE AUSSI - Attaque contre le Hezbollah au Liban : ce que l'on sait des appareils piégés et de leur parcours
Son implication dans deux attaques de camions piégés en 1983 contre l'ambassade américaine de Beyrouth puis contre les baraquements des soldats américains et français lui valurent d'avoir sa tête mise à prix par Washington. Pas moins de 7 millions de dollars a été promis à toute personne pouvant fournir des informations susceptibles d'aider les Etats-Unis à le localiser.
Décès de Ahmed Mahmoud Wahbi
Le Hezbollah a annoncé samedi la mort d'un deuxième haut commandant dans la frappe israélienne menée la veille sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement libanais, qui a fait au moins 15 morts.
Le groupe pro-iranien a affirmé qu'Ahmed Mahmoud Wahbi avait dirigé jusqu'au début de cette année les opérations militaires de son unité d'élite Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023.