Israël : Rima Hassan, eurodéputée LFI, refoulée à l'aéroport de Tel-Aviv
La députée européenne Rima Hassan a été interdite d'entrer lundi sur le territoire israélien, selon une décision du gouvernement de l'État hébreu. L'eurodéputée devait se rendre en Israël et en Cisjordanie, mais ses prises de position et ses déclarations publiques hostiles à l'État hébreu ont retenu l'attention des autorités.
Rima Hassan n'est pas la bienvenue en Israël. L'eurodéputée élue sur la liste de La France insoumise a été interdite d'entrée sur le territoire israélien ce lundi. Comme le relate le journal Haaretz, il s'agit d'une décision prise par le ministre de l'Intérieur du pays, Moshe Arbel, sur une recommandation du ministère des Affaires de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme. Les autorités reprochent à Rima Hassan de prendre position pour le boycott d'Israël, et de multiplier les déclarations contre l'État hébreu, que ce soit en meeting ou sur les réseaux sociaux.
La députée européenne est arrivée ce lundi en début d'après-midi à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, en provenance de Bruxelles, et accompagnée de plusieurs collaborateurs, l'élue insoumise devait se rendre en Israël et en Cisjordanie.
"Au plaisir de ne jamais vous revoir"
Sur les réseaux sociaux, des internautes présents sur place relayent des images et des vidéos de l'eurodéputée en partance pour Bruxelles. D'autres saluent cette décision des autorités israéliennes, à l'image de Meyer Habib, ancien député de la 8e circonscription des Français de l'étranger. "Il n'y a pas de place pour les antisémites de la pire espèce en Israël ! Ou peut-être seulement en prison !", a-t-il posté sur X.
La classe politique israélienne s'exprime également sur ce départ forcé de Rima Hassan, comme Boaz Bismuth, député du Likoud, la coalition gouvernementale. "Allez BYE BYE. Au plaisir de ne plus jamais vous revoir", lance-t-il sur X, évoquant les contours du refoulement dont l'eurodéputée insoumise fait l'objet.
Avant les élections européennes de juin 2024, Rima Hassan avait été convoquée par la police pour "apologie du terrorisme", concernant des propos tenus peu après l'attaque du 7-Octobre du Hamas contre Israël. La juriste s'était défendue sur X, dénonçant "des manœuvres purement politiciennes visant à compromettre (sa) liberté d'expression sur la Palestine".