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Inès Gil / Crédits photo : Turgut Alp Boyraz / ANADOLU / Anadolu via AFP , modifié à
Alors que la tension monte au Proche-Orient, un pays focalise l'attention et l'inquiétude des occidentaux : le Liban. Le pays, voisin d'Israël, pourrait se retrouver entre les feux du pays Hébreu et de l'Iran, ainsi que du Hezbollah, une organisation islamiste située dans le sud du pays. À Beyrouth, l'aéroport est pris d'assaut malgré les annulations de vols. 

La guerre va-t-elle éclater au Proche-Orient ? Après la mort du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, dans sa résidence à Téhéran, attribuée à Israël, et une frappe dans la banlieue de Beyrouth revendiquée par Tsahal, la tension monte dans la région. Un pays se retrouverait au cœur du conflit en cas d'embrasement : le Liban. 

La peur de revenir la guerre de 2006

Les ambassades appellent les unes après les autres leurs ressortissants à quitter le pays le plus rapidement possible. Des consignes suivies par des milliers de personnes qui ont écourté leur séjour au Liban en raison de cette situation géopolitique. Pourtant, à l'aéroport de Beyrouth, les alertes sonores annonçant des vols retardés ou annulés se multiplient. La confusion règne a l'heure où le pays n'a jamais été aussi proche de la guerre totale. Alors, les voyageurs sont nombreux à profiter des derniers vols commerciaux pour quitter le Liban comme Lamarre, une Libanaise de 14 ans qui vit au Koweït avec sa famille. Ses parents l'ont poussé à rentrer rapidement.

"Je devais rester jusqu'au 30 août, mais mes parents m'ont dit de revenir avant au Koweït. Mes amis aussi sont rentrés déjà du Liban", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Les Libanais de la diaspora qui étaient venus en vacances craignent d'être coincés au Liban si Israël bombarde l'aéroport comme en 2006. C'est le cas de Hassan, Suisso-Libanais. Il a trouvé un vol pour la Jordanie et espère rejoindre Genève. 

Vers des évacuations par la mer ?

"J'avoue que j'avais un petit peu peur de rester bloqué ici", confesse-t-il juste avant d'embarquer. Les Libanais espèrent encore que la diplomatie pourra leur faire éviter un conflit. C'est le cas de Nada qui a avancé son vol d'une semaine. "On en a marre. On aimerait pouvoir rester dans notre pays, mais ils veulent tous leur part du gâteau". 

Les appels des chancelleries à quitter le Liban ne sont pas toujours efficaces. Alors, dans l'optique d'un conflit, certains, comme les États-Unis, se préparaient déjà à des évacuations par la mer.