Joe Biden confirme vouloir débattre de nouveau avec Donald Trump «en septembre»

Joe Biden
Joe Biden s'est affiché en candidat combatif lundi dans un entretien à la chaîne NBC pour tenter d'éteindre les doutes sur sa santé et se poser en président rassembleur, après la tentative d'assassinat contre Donald Trump. © Mandel NGAN / AFP
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avec AFP // Crédits photo : Mandel NGAN / AFP
Le président des États-Unis, Joe Biden, s'est affiché en candidat combatif lundi dans un entretien à la chaîne NBC pour tenter d'éteindre les doutes sur sa santé et se poser en président rassembleur, après la tentative d'assassinat contre Donald Trump.

Joe Biden s'est affiché en candidat combatif lundi dans un entretien à la chaîne NBC pour tenter d'éteindre les doutes sur sa santé et se poser en président rassembleur, après la tentative d'assassinat contre Donald Trump.

"Mon acuité mentale est sacrément bonne", a-t-il assuré dans cette interview programmée la semaine dernière après son débat désastreux face à son rival républicain pour la Maison-Blanche. Les tirs qui ont blessé Donald Trump ont beau siphonner toute l'attention médiatique, ils n'effacent pas la panique qui s'est saisie du camp démocrate depuis que Joe Biden a donné une piètre image de lui-même fin juin, cherchant ses mots lors d'un débat où il a souvent eu le regard dans le vague et la bouche ouverte.

 

Revanchard, le président s'est dit prêt à un nouveau débat "en septembre", comme prévu avant l'élection de novembre. "Je ne prévois pas d'avoir une autre performance de ce niveau", a insisté Joe Biden lundi. Il a toutefois buté sur les mots, n'a pas terminé plusieurs phrases et a également perdu le fil de son propos à un moment dans l'entretien, provoquant un silence gêné.

"Je comprends pourquoi les gens disent : 'Mon Dieu, il a 81 ans. Comment sera-t-il quand il aura 83 ans, 84 ans ?'. C'est une question légitime à poser", a-t-il reconnu. Le président répète à l'envi qu'il ira jusqu'au bout, ignorant les appels de son camp, de la presse ou de Hollywood, à se retirer.  Au milieu de cette séquence difficile, la tentative d'assassinat de son rival lui donne un peu de répit, en reléguant les doutes sur son âge au second plan. Mais elle l'oblige également à retenir ses coups contre Donald Trump et à trouver le bon ton pour le critiquer dans ce moment délicat.

"Erreur"

Joe Biden a ainsi reconnu avoir fait une "erreur" en appelant à "cibler" Donald Trump le 8 juillet. Prononcée lors d'un dîner avec des donateurs, cette formule est désormais très critiquée depuis que son rival a échappé de justesse à de multiples tirs samedi lors d'un meeting en Pennsylvanie. Certains républicains, dont le colistier de Donald Trump, J.D. Vance ont estimé que les discours de Joe Biden ont pu jouer un rôle dans cette tentative d'assassinat. "Je voulais dire, concentrez-vous sur lui, sur ce qu'il fait, sur ses mesures, le nombre de mensonges qu'il a dits durant le débat", s'est justifié Joe Biden.

Le président a voulu se poser en rassembleur, cherchant à apaiser les tensions d'un pays ultrapolarisé, sans pour autant renier ses attaques envers un Donald Trump qu'il considère dangereux. "Comment parlez-vous de la menace sur notre démocratie, qui est réelle quand un président dit des choses comme il dit ? Vous ne dites juste rien juste parce que cela pourrait inciter quelqu'un ?", s'est-il interrogé. "Je n'ai pas eu recours à cette rhétorique. Mon rival a eu recours à cette rhétorique, il parle d'une boucherie s'il perd", a-t-il rappelé. "Je ne suis pas celui qui a dit: +je veux être un dictateur dès le premier jour."

Malgré sa volonté d'apaisement, le président a parfois paru irrité et à fleur de peau. Lorsque son intervieweur, le journaliste Lester Holt, lui a demandé si la tentative d'assassinat avait changé la trajectoire de l'élection, il l'a repris d'un vif "Je ne sais pas et vous ne savez pas non plus". Il s'est également indigné du comportement de la presse, qui n'en a pas fait assez selon lui pour souligner les contre-vérités de Donald Trump lors de leur débat. "Pourquoi vous ne parlez jamais des 18 à 20 mensonges qu'il a proférés ?", a-t-il interrogé.