Au moins deux personnes ont été tuées et 222 autres blessées dans un vaste incendie causé par une explosion de gaz dans la nuit de jeudi à vendredi à Nairobi, a annoncé vendredi le porte-parole du gouvernement. Un camion "chargé de gaz a explosé, provoquant une énorme boule de feu qui s'est largement propagée" à Embakasi, un quartier de la capitale kényane, a déclaré sur X (ex-Twitter) le porte-parole du gouvernement, Isaac Maigua Mwaura.
Le feu a "endommagé plusieurs véhicules et propriétés commerciales, dont de nombreuses petites et moyennes entreprises. Malheureusement, des maisons d'habitation du quartier ont également pris feu, et un bon nombre d'habitants étaient toujours à l'intérieur car il était tard dans la nuit", a précisé Isaac Maigua Mwaura.
Deux personnes ont "perdu la vie alors qu'elles étaient soignées à l'hôpital de Nairobi", a déploré le porte-parole du gouvernement, et "222 autres ont été blessées par l'incendie et ont été transportés d'urgence vers divers hôpitaux". Un peu plus tôt, la Croix-Rouge kényane avait fait état de près de 300 blessés, sans donner de précisions sur les personnes tuées.
Vers 07 heures(04H00 GMT), de nombreux pompiers étaient toujours à pied d'oeuvre pour tenter de maîtriser l'incendie, a constaté un journaliste de l'AFP. De larges colonnes de fumée noire s'échappent encore du brasier.
"Énorme explosion"
L'incendie s'est déclaré vers minuit heure locale à Embakasi. Des images diffusées par le média Citizen montrent une énorme boule de feu à proximité de plusieurs habitations. Selon un journaliste de l'AFP sur place, de nombreux logements ainsi que des véhicules ont brûlé. "Nous étions dans la maison et nous avons entendu une énorme explosion", a raconté à l'AFP James Ngoge, qui vit juste en face de l'endroit où l'incendie s'est déclaré.
"Tout le bâtiment a été secoué par un énorme tremblement, on avait l'impression qu'il allait s'effondrer. Au début, on ne savait même pas ce qui se passait, c'était comme un tremblement de terre. J'ai un commerce sur la route qui a été complètement détruit", a-t-il ajouté. De nombreux habitants de la zone ont passé la nuit dehors, a constaté un journaliste de l'AFP. La police a installé un cordon de sécurité autour du sinistre, alors que certaines personnes étaient déjà à pied d'oeuvre pour récupérer leurs affaires et constater les dégâts.
"Les lieux ont désormais été sécurisés et un centre de commandement est désormais en place pour aider à coordonner les opérations de sauvetage et autres efforts d'intervention", a déclaré le porte-parole du gouvernement.