La chercheuse américaine qui a permis la photo du trou noir victime de cyber-harcèlement
Katie Bouman, devenue une vedette mondiale après la publication de la première image d'un trou noir, rendue possible par un algorithme qu'elle avait conçu, subi depuis une campagne de harcèlement en ligne.
Encore totalement inconnue du grand public la semaine précédente, la chercheuse américaine Katie Bouman est devenue une vedette mondiale après la publication le 10 avril de la première image d'un trou noir, rendue possible par un algorithme qu'elle avait conçu. Mais depuis elle vit un enfer, rapporte le New York Times . Selon le journal américain, la chercheuse a dû couper son téléphone car elle est assaillie de message haineux et misogynes sur les réseaux sociaux.
Une "vendetta sexiste"
Sur Youtube, des vidéos faisant circuler de fausses informations à son sujet on été mises en ligne, de faux comptes ont été créés sur Instagram. Certains internautes ont estimé que l'un des collègues de Katie Bouman, Andrew Chael, était le véritable créateur de l'algorithme et qu'elle s'appropriait sa découverte. "Le logiciel n'aurait jamais fonctionné sans la contribution de Katie", a répondu le chercheur déplorant la "vendetta sexiste" dont est victime la chercheuse.
"Le talent incroyable d'une équipe de scientifiques du monde entier"
Katie Bouman n'avait pourtant en rien oublié le travail de ses camarades. Via Facebook, elle avait expliqué la semaine dernière que ce n'était pas "un algorithme ou une personne qui a créé cette image" mais que cela avait "nécessité le talent incroyable d'une équipe de scientifiques du monde entier et des années de dur labeur pour mettre au point cet instrument, le traitement des données, l'imagerie et les analyses techniques nécessaires pour réussir ce qui semblait impossible".