La police britannique a annoncé lundi l'arrêt de la surveillance physique 24h/24 de l'ambassade équatorienne à Londres, où est réfugié le fondateur de Wikileaks, Julian Assange. "Il est disproportionné d'avoir la présence permanente d'officiers" à l'ambassade de l'Équateur à Londres, a indiqué la police britannique alors que cette surveillance 24h/24 était critiquée pour son coût.
Un dispositif de mesures visibles et masquées. "Toutefois l'opération pour arrêter Julian Assange continue et s'il devait quitter l'ambassade, la police britannique mettrait tout en oeuvre pour l'arrêter", précise Scotland Yard. "Même si aucune mesure ne peut garantir le succès de l'opération si Julian Assange quitte l'ambassade, la Metropolitan Police va déployer un certain nombre de mesures visibles et masquées pour l'arrêter", précise le communiqué.
Cloîtré à l'ambassade depuis plus de trois ans. Accusé de viol par une Suédoise depuis 2010, le fondateur de Wikileaks vit reclus depuis juin 2012 dans l'ambassade équatorienne de Londres, dans le quartier chic de Knightsbridge, près de Hyde Park. L'Australien de 44 ans était jusqu'à la mi-août également accusé d'agression sexuelle mais cette accusation est entre temps tombée sous le coup de la prescription cinq ans après les faits.
Une surveillance permanente qui coûte plus de 16 millions d'euros. Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis. Outre-Atlantique, il pourrait se voir reprocher la publication de 500.000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques, par Wikileaks en 2010. Wikileaks, qui a créé un site internet pour dénoncer le "gaspillage gouvernemental" (govwaste.co.uk) représenté par la surveillance policière britannique de l'ambassade, affirme que le coût total s'élève à 12,59 millions de livres, soit 16,96 millions d'euros, pour les contribuables britanniques.