L'armateur danois de navires pétroliers Maersk Tankers a annoncé jeudi la cessation de ses activités en Iran, après la décision de Washington de rétablir les sanctions contre Téhéran. "Nous honorerons les accords conclus avec les clients avant le 8 mai et veillerons à ce qu'ils soient conduits à leur terme avant le 4 novembre, comme l'exigent les sanctions américaines", a indiqué le groupe dans un courriel à l'AFP. Le groupe ajoute "suivre de près l'évaluation des potentiels effets sur [ses] activités, tout en restant en contact avec [ses] clients pour les informer d'éventuels changements".
Accord sur le nucléaire iranien. Le président américain Donald Trump a annoncé début mai sa décision de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 et de rétablir les sanctions américaines levées dans le cadre de cet accord ce qui concerne toutes les entreprises ayant des activités sur le territoire américain ou opérant en dollars. Le chef de l'Etat américain reprochait à cet accord d'être trop laxiste à l'égard du programme nucléaire iranien. Les autres signataires (Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) ont vivement déploré cette décision.
Hausse des exportations de pétrole. Conclu après des années d'âpres négociations, l'accord prévoyait de geler le programme nucléaire iranien jusqu'en 2025, en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales contre Téhéran. Avant la levée des sanctions internationales suite à l'accord nucléaire, les exportations de pétrole de l'Iran s'élevaient à un million de barils par jour (mbj), principalement vers l'Asie et certains pays européens. Ces exportations ont depuis grimpé à 2,5 mbj, dont la majorité est destinée à l'Europe et à l'Asie. Maersk Tankers opère plus de 160 navires - dont la moitié en propre - et emploie 3.100 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires de 836 millions de dollars (2016).