Le commerce mondial devrait atteindre un pic en 2024 selon l'ONU
Le commerce mondial devrait atteindre un nouveau pic cette année, mais les tensions géopolitiques et les risques de guerres commerciales rendent les perspectives pour 2025 incertaines, a indiqué l'ONU jeudi. Pour 2024, le commerce mondial devrait atteindre un niveau record de près de 33.000 milliards de dollars.
"Cette augmentation de 1.000 milliards de dollars, reflétant une croissance annuelle de 3,3%, met en évidence la résilience du commerce mondial malgré des défis persistants", indique l'ONU Commerce et Développement (Cnuced) dans un communiqué. "Mais les risques d'amplification des guerres commerciales combinés aux défis géopolitiques actuels jettent un voile d'incertitude sur les perspectives en 2025", ajoute-t-elle.
En 2024, la solide croissance du commerce des services, en hausse de 7% sur l'année, a représenté la moitié de l'expansion, tandis que le commerce des marchandises a augmenté de 2%, en deçà de son pic de 2022. Les chiffres montrent aussi que les économies en développement, "traditionnellement de puissants moteurs du commerce mondial, ont été confrontées à des vents contraires en 2024, avec une contraction des importations de 1% et une baisse du commerce Sud-Sud de la même ampleur au troisième trimestre".
>> LIRE AUSSI - Échanges fermes entre Emmanuel Macron, Ursula Von der Leyen et Xi Jinping sur le commerce mondial
Adopter des politiques ciblées
Malgré ces défis, les économies en développement ont encore la possibilité de tirer parti des secteurs à forte croissance tels que les technologies de l'information et de la communication (TIC) et l'habillement, estime l'ONU Commerce et Développement. L'agence onusienne les exhorte à adopter "des politiques ciblées qui favorisent la diversification du commerce et à investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée pour atténuer les risques".
"Le commerce reste la pierre angulaire du développement durable", a indiqué dans le communiqué Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced. Mais elle souligne que "pour saisir les opportunités en 2025, les économies en développement ont besoin d'un soutien coordonné pour naviguer à travers l'incertitude, réduire les dépendances et renforcer leurs liens avec les marchés mondiaux".