Les avocats du Congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté à la surprise générale de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, plaideront mardi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour sa libération immédiate après près d'une décennie passée en prison.
Il "aurait dû être libéré". La chambre d'appel de la CPI a considéré que la responsabilité de Jean-Pierre Bemba dans les atrocités perpétrées par sa milice en République centrafricaine n'avait pas été prouvée, mais n'a pas ordonné sa libération en prononçant l'acquittement vendredi. Jean-Pierre Bemba "aurait dû être libéré immédiatement", a aussitôt fustigé devant les journalistes Peter Haynes, avocat de l'ancien chef de guerre.
Condamné en 2017 dans une autre affaire. Le problème aux yeux des juges était la condamnation de Jean-Pierre Bemba dans une affaire annexe en mars 2017 à un an de prison et 300.000 euros d'amende pour subornation de témoins dans le cadre de son principal procès. Un nouveau jugement a été ordonné en appel.
Relâché dès mardi ? L'audience de mardi, qualifiée d'urgente, a donc été ajoutée à l'ordre du jour de la Cour qui siège à La Haye pour discuter du maintien en détention du Congolais, qui pourrait bien être relâché après avoir été détenu pendant près d'une décennie.