Congo : une ONG déplore l'augmentation des cas de torture

Congo
L'ONG congolaise de défense des droits de l'Homme, Centre d'actions pour le développement (CAD), a déploré mercredi dans un rapport l'augmentation des cas de torture au Congo-Brazzaville. © FLORENT VERGNES / AFP
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avec AFP // Crédits photo : FLORENT VERGNES / AFP
Centre d'actions pour le développement (CAD), une ONG congolaise de défense des droits de l'Homme, a déploré mercredi dans un rapport l'augmentation des cas de torture au Congo-Brazzaville, passés selon elle de 13 durant les quatre premiers mois de 2023 à 122 pendant la même période de 2024.

L'ONG congolaise de défense des droits de l'Homme, Centre d'actions pour le développement (CAD), a déploré mercredi dans un rapport l'augmentation des cas de torture au Congo-Brazzaville, passés selon elle de 13 durant les quatre premiers mois de 2023 à 122 pendant la même période de 2024. "La situation est extrêmement préoccupante", a déclaré Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD, en commentant le rapport devant la presse.

 

13 cas de torture documentés

De janvier à avril "2023, nous étions à 13 cas de torture documentés. Et, cette année, nous sommes passés à 122 cas de torture, traitements cruels, inhumains et dégradants", a-t-il détaillé. Le CAD, qui n'a pas publié de chiffres pour les autres mois de 2023, a présenté son rapport dans une salle du Centre d'information des Nations unies de Brazzaville. Tous ses militants arboraient des tee-shirts où l'on pouvait lire : "Congo, stop Torture ? À quand l'incrimination ?"

Créée en 2021, cette ONG mène et publie chaque année une enquête sur la torture, alors que le pays est signataire de la convention des Nations unies contre cette pratique. "Il est important que les autorités prennent des mesures pour combattre cette pratique. Il faut qu'elles prennent leurs responsabilités", a déclaré Trésor Nzila. Selon lui, "la meilleure force de frappe, c'est la justice".

Avant la présentation du rapport, l'auditoire a suivi le témoignage de Roberto Lissassi, 27 ans, diplômé sans emploi, victime de torture en 2023. "J'ai perdu la vue à cause de la torture (...). Je deviens dépendant. Je ne peux pas lire, ni écrire. Je n'ai plus de dignité", a ensuite déclaré Roberto Lissassi à l'AFP.