Le très puissant cyclone Fani, dont l'intensité a fortement faibli, a touché samedi le Bangladesh où il a fait 9 morts, après avoir balayé le nord-est de l'Inde où ses vents dépassant les 200 km/h et ses pluies diluviennes ont détruit maisons et infrastructures sur leur passage.
Au moins neuf morts au Bangladesh
Grâce aux évacuations massives auxquelles avaient procédé les autorités d'Inde et du Bangladesh en prévision de l'arrivée de ce monstre météorologique, le plus puissant dans l'océan Indien depuis des années, une catastrophe humaine semble avoir été évitée.
Au Bangladesh, au moins neuf personnes sont mortes avant même que l’œil du cyclone ne touche le pays samedi matin, dont une dans le district de Barguna sur la côte et cinq tuées par la foudre dans le district de Kishoreganj, selon la police.
#Inde : le #CycloneFani a atterri sur les côtes nord-est, dans l'état d'#Odisha. Cette vidéo a été prise à Puri ce matin. Ses vents moyens (sur 1 minute) étaient estimés à 240 km/h. Le système s'affaiblira lentement tout en remontant vers Calcutta.
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) 3 mai 2019
Crédit @Asit5pic.twitter.com/pwrujXsX5C
Au Bangladesh, plus d'1,6 million de personnes ont trouvé refuge dans des abris, selon des responsables. Par ailleurs, 36 villages côtiers ont été inondés après la rupture de digues, et un responsable du ministère en charge des situations d'urgence a fait état d'au moins 2.000 maisons détruites.
Huit personnes sont mortes en Inde, selon la presse
Le cyclone, avec des vents dépassant 200 km/h, avait touché l'est de l'Inde vendredi matin dans l'État d'Odisha (46 millions d'habitants), un des plus pauvres du pays et l'endroit où il a fait le plus de dégâts. Au moins huit personnes - dont un adolescent, écrasé par un arbre, et une femme frappée par des débris de béton - sont mortes, selon l'agence Press Trust of India (PTI). L'information n'a pas été confirmée par les autorités
Le cyclone - qui a arraché des arbres et coupé l'eau, l'électricité et les communications sur son passage - s'est même fait sentir jusqu'au lointain mont Everest, où des tentes ont été arrachées au Camp 2 à 6.400 mètres d'altitude.
Le cyclone s'est ensuite dirigé vers le nord-est, perdant de sa puissance mais continuant à faire des dégâts, en direction de Calcutta, la capitale du Bengale occidental. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient été appelées à évacuer les zones côtières de l'ouest du Bengale, et Calcutta, ville de 4,5 millions d'habitants, était grandement désertée vendredi soir. Désormais qualifiée de forte dépression tropicale par les services météorologiques au Bangladesh, Fani est accompagnée de vents allant jusqu'à 70 km/h et de fortes pluies.
Déjà d'importants dégâts matériels en Inde
Le cyclone a touché terre à Puri, ville indienne côtière de 200.000 habitants célèbre pour son temple de Shree Jagannath, l'un des plus sacrés de l'hindouisme, qui accueille des millions de pèlerins chaque année et a été épargné. "Environ 160 personnes ont été blessées à Puri", a indiqué un responsable des secours, Prabhat Mahapatra.
L'électricité et l'eau ont été coupées dans la plupart des quartiers de la ville et des centaines d'arbres déracinés. Selon les autorités de l'Odisha, l'infrastructure électrique de l'Etat a été détruite par Fani. Les ports ont été fermés mais la marine indienne a envoyé six navires dans la zone.