Le FMI ouvre des discussions avec l'Argentine en vue d'un nouveau plan d'aide
Un nouveau plan d'aide pourrait être mis en place entre le FMI et le gouvernement argentin. Le programme actuel, d'un montant de 44 milliards de dollars, doit s'achever en fin d'année. Depuis l'arrivée de Javier Milei, les autorités argentines ont lancé un vaste programme de réajustement macroéconomique qui porte déjà ses fruits.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a entamé des négociations avec le gouvernement argentin en vue de la mise en place d'un nouveau plan d'aide, alors que le programme en cours doit s'achever en fin d'année, a confirmé jeudi l'institution lors d'une conférence de presse.
"Les autorités ont exprimé officiellement leur intérêt pour aller vers un nouveau programme d'aide, les négociations sont en cours", a confirmé devant la presse la directrice de la communication du Fonds, Julie Kozack. Le programme actuel, d'un montant total de 44 milliards de dollars, le plus important du FMI, a été signé en mars 2022 pour une durée de 30 mois, arrivant à expiration fin décembre.
L'Argentine est actuellement le pays le plus aidé par le FMI
Signé par l'ancien gouvernement, ce programme avait été suivi par le président actuel, Javier Milei, et son ministre de l'Économie, ancien président de la banque centrale argentine, Luis Caputo. Depuis l'arrivée au pouvoir de Javier Milei, il y a tout juste un an, les autorités argentines ont lancé un vaste programme de réajustement macroéconomique, visant à faire baisser l'inflation, qui avait atteint des niveaux record, et à réduire fortement le déficit public.
Ces efforts ont été salués par le FMI qui a souligné les "progrès impressionnants" réalisés, notamment avec une "réduction notable de l'inflation, un solde primaire positif, une amélioration des réserves de devises", a détaillé Julie Kozack. Si le FMI s'attend à voir l'Argentine terminer l'année avec une inflation à 229% en rythme annuel, cette dernière a fortement ralenti au cours de l'année, pour tomber à 2,7% en rythme mensuel en octobre dernier, contre 17% en moyenne en 2023.
Mais cela s'est fait au prix d'un ajustement violent, avec une dévaluation de 52% du peso argentin en décembre 2023 et la suppression de plus de 260.000 emplois dans le privé et le public sur les premiers mois du mandat de Javier Milei. Plus encore, le taux de pauvreté a bondi au premier trimestre et concerne désormais plus de la moitié de la population, des données que le gouvernement conteste.
Le FMI estime que l'économie argentine terminera l'année en repli de 3,9% mais s'attend à un retour de la croissance en 2025, à 5%. L'Argentine est actuellement le pays le plus aidé par le FMI, avec un niveau d'emprunt correspondant à 1073% de son quota, selon les données du Centre de recherche sur l'économie et la politique (CEPR).