Le pape François a annoncé jeudi au Vatican qu'il canonisera deux des trois bergers de Fatima, au Portugal, qui affirment avoir assisté à des apparitions de la Vierge en 1917, un "miracle" reconnu par l'Eglise catholique.
Canonisation les 12 et 13 mai. Le pape François se rend à Fatima les 12 et 13 mai. C'est à cette occasion qu'aura lieu la cérémonie de canonisation, a-t-il indiqué devant un consistoire, une réunion des cardinaux. Le pape avait autorisé fin mars un décret de la Congrégation pour la cause des saints "concernant le miracle attribué à l'intercession du bienheureux Francisco Marto, né le 11 juin 1908 et mort le 4 avril 1919, et de la bienheureuse Jacinta Marto, née le 11 mars 1910 et morte le 20 février 1920".
Deux miracles. La canonisation équivaut à une reconnaissance officielle par l'Eglise qu'une personne est sainte et au paradis. Elle doit pour cela être créditée de deux miracles, l'un pour sa béatification, l'autre pour sa canonisation, signes tangibles de sa proximité avec Dieu. Selon la tradition, la Vierge serait apparue à six reprises, de mai à octobre 1917, à Jacinta, 7 ans, Francisco, 9 ans, et leur cousine Lucia, 10 ans et leur aurait révélé un message divisé en trois "secrets" jugés prophétiques de l'Histoire du XXe siècle.
Spéculations sur des secrets. Après la mort de Francisco et de Jacinta, Lucia dos Santos, devenue soeur Lucia, a confié les deux premiers secrets à un évêque en 1941 et ils ont été rendus publics par Pie XII en 1942. Le premier "secret", où soeur Lucia évoque "une grande mer de feu avec des démons et des âmes" évoquerait la vision de l'enfer. Le deuxième annoncerait le début d'"une guerre encore pire que celle en cours". Soeur Lucia a transmis le troisième secret en 1944 à Pie XII avec la recommandation de ne le publier qu'après 1960. Mais aucun pape avant Jean Paul II, en 2000, n'avait voulu le révéler, ce qui avait provoqué de multiples spéculations sur sa teneur. Ce troisième secret contenait, selon le Vatican, une vision prophétique de l'attentat perpétré contre Jean Paul II en 1981 sur la place Saint-Pierre au Vatican.