Le pape François a comparé dimanche les abus sexuels perpétrés sur des mineurs au "sacrifice" d'enfants des "rites païens", en prenant la parole au dernier jour d'un sommet de l'Église consacré au sujet.
Un clergé "instrument de Satan". "Cela me rappelle la pratique religieuse cruelle, répandue par le passé dans certaines cultures, qui consistait à offrir des êtres humains - spécialement des enfants - en sacrifice dans les rites païens", a déclaré le pape en estimant que le clergé coupable de tels faits devenait "un instrument de Satan".
"L'inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l'Église, parce qu'en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan", a-t-il martelé.
Un problème universel et transversal. "Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n'épargne même pas l'innocence des enfants", a-t-il ajouté. Ce discours très attendu a consacré un long développement aux statistiques disponibles sur les abus sexuels perpétrés dans le monde dans toutes les sphères de la société, notamment dans les familles, les écoles et les milieux sportifs. "Nous sommes, donc, devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout", a insisté le pape.