En Corse, l’un des enjeux majeurs de la visite du pape François est la sécurité du Saint-Père et de toutes les personnes qui vont se déplacer pour le voir. À Ajaccio, plusieurs dizaines de milliers de personnes, voire centaines de milliers, sont attendues.

2.200 personnes venues en renfort

C’est un dispositif XXL qui se met doucement en place. Depuis 48 heures, les renforts du continent arrivent sur l’île. Plusieurs bateaux ont transporté des gendarmes, pompiers et militaires. "En plus des 1.000 personnes déjà présentes, des services de police, de gendarmerie, des sapeurs-pompiers, c’est 2.200 personnes qui viennent en renfort de Metz et de Lille pour les unités de forces mobiles. Les compagnies de marche, des policiers qui se sont portés volontaires, sont venues de toute la zone sud, depuis Cahors, dans le Lot, jusqu’aux Alpes-de-Haute-Provence. Ce sont des policiers qui ont dit banco : ‘Nous on est prêts pour venir’", détaille Jérôme Filippini, préfet de Corse.

L’espace aérien sera interdit ce dimanche au-dessus de l'île de Beauté. Des équipes d’interception de drones seront à l'affût, deux rafales vont sillonner le ciel durant toute la visite du pape et seront ravitaillés en vol. Des hélicoptères avec des tireurs d’élite pourront décoller à tout moment. Il sera impossible de naviguer ou de mouiller au large d’Ajaccio. Et, pour la première fois en Corse, des militaires de l’opération Sentinelle vont patrouiller.

La sécurité rapprochée du souverain pontife est, elle, assurée par les gardes suisses, appuyés par différentes unités d’élite de notre pays. Pour cette visite, 4,5 kilomètres de barrière ont dû être importés du continent, l’île n’était pas suffisamment équipée.