(Illustration) 1:20
  • Copié
Florin Hossu (correspondant en Martinique), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Clarens SIFFROY / AFP
L'armée française a fait évacuer plus de 240 personnes d'Haïti, pays plongé dans une guerre des gangs sanglante, vers la Martinique. Si le soulagement est évidemment de mise, certaines de ces personnes évacuées pensent à leurs familles restées sur l'île.

En Haïti, les gangs armés ont quasiment pris le contrôle de la capitale Port-au-Prince. C'est dans ce contexte que la France, à l'aide de trois navires de guerre, a évacué 243 ressortissants, en majorité des Français, mais aussi des Allemands, des Japonais, des Anglais et des Haïtiens, vers la Martinique. Si beaucoup d'entre eux se disent soulagés d'avoir pu quitter l'île, certains demeurent inquiets pour leurs proches restés sur place.

 

C'est le cas de Jean, Franco-haïtien, qui pense à sa famille toujours là-bas. "Derrière, il y a un peuple. Le plus dur reste encore à vivre. Si on ne résout pas ce problème, ça va recommencer ou ça va rester comme ça indéfiniment", estime-t-il au micro d'Europe 1.

1.500 morts en Haïti depuis début 2024

Gabriel, lui aussi Haïtien originaire de Port-au-Prince, attend désormais une intervention militaire de l'armée française. "Ce n'est que la capitale qui est bloquée ! Il faut une intervention, c'est la solution", considère-t-il. "C'était mieux d'envoyer l'armée au lieu d'évacuer tous ces gens, ça a coûté beaucoup plus cher à la France ! Vous vous rendez compte : trois bateaux de guerre, et on a passé quatre jours là-dedans", relate cet Haïtien rencontré par Europe 1.

Depuis le début de l'année 2024, plus de 1.500 personnes ont été tuées dans les violences armées avec les gangs à Port-au-Prince.