Les combattants kurdes «ne peuvent pas être acceptés» en Syrie, dit la Turquie à Blinken
Les combattants kurdes syriens ne peuvent pas être tolérés en Syrie, a souligné Hakan Fidan, le chef de la diplomatie turque, lors d'un entretient téléphonique avec Antony Blinken, son homologue américain. Il a également expliqué l'importance de coopérer avec les nouvelles forces syriennes.
Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a souligné ce samedi lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Antony Blinken que les combattants kurdes syriens ne pouvaient pas être tolérés en Syrie.
"L'organisation terroriste PKK/FDS ne peut pas être acceptée en Syrie", a déclaré le porte-parole du ministère, faisant référence aux puissantes Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, appuyées par les Etats-Unis, et qui contrôlent de vastes territoires dans le nord-est du pays.
Coopérer "avec la nouvelle administration syrienne"
M. Fidan a expliqué à son homologue qu'il était "important d'agir en coopération avec la nouvelle administration syrienne afin de garantir la stabilité de la Syrie et de mener à bien la période de transition d'une manière ordonnée", a rapporté le porte-parole.
Les nouvelles autorités syriennes à Damas ont annoncé mardi dernier un accord avec "tous les groupes armés" pour leur dissolution, précisant qu'ils allaient être intégrés au ministère de la Défense. Cet accord ne concerne cependant pas les puissantes Forces démocratiques syriennes.
La Turquie, très proche des nouvelles autorités en place à Damas, considère les FDS comme une extension de son ennemi juré, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, kurde turc). Les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), défait en 2019 en Syrie.
Les Kurdes avaient profité de l'affaiblissement du pouvoir central de Bachar al-Assad avec la guerre en Syrie, déclenchée en 2011, pour proclamer une "région autonome" dans le nord, s'attirant l'hostilité de la Turquie voisine.