Les entreprises qui quittent les Etats-Unis, pour produire moins cher ailleurs, en subiront les "conséquences", a menacé jeudi le président élu Donald Trump. "Les entreprises ne vont pas continuer à quitter les Etats-Unis sans qu'il y ait des conséquences. C'est fini ça. C'est fini", a lancé Donald Trump, lors de sa visite dans une entreprise de l'Indiana dont il affirme avoir empêché la délocalisation et sauvé plus de 1.000 emplois. Le milliardaire a raconté en détail comment, au cours d'une conversation téléphonique, il a forcé le PDG du groupe United Technologies Gregory Hayes - présent dans la salle - à préserver l'emploi et la production de cette usine dans l'Indiana alors qu'elle devait être délocalisée au Mexique.
Une promesse de campagne. Il en a profité pour dénoncer encore une fois l'accord de libre-échange nord américain Aléna : "l'Aléna est une autoroute à sens unique vers le Mexique". Donald Trump a fait de cette usine Carrier, qui fabrique des climatiseurs, l'incarnation de sa promesse électorale de maintenir et même de faire revenir aux Etats-Unis des emplois manufacturiers, qui ont été délocalisés par millions au Mexique, en Chine ou ailleurs ces dernières décennies. C'est l'un des arguments qui lui a permis de gagner dans des Etats industriels sinistrés, qui votaient traditionnellement démocrate, et de remporter la présidentielle.