Le fils de Sophie Pétronin, otage française détenue au Mali depuis le 24 décembre 2016, déplore que "l'Etat français ne veuille pas négocier" la libération de sa mère, "une dame âgée et malade" dont il faut, selon lui, "trouver une solution aux souffrances", dans une déclaration dimanche à l'AFP.
"Il faut trouver une solution à ses souffrances"
Sébastien Chadaud-Pétronin est "à Bamako pour reprendre le contact avec toutes les personnes qui sont impliquées dans cette affaire" a-t-il affirmé à l'AFP. "Il y a des gens qui ont la faculté d'être en connexion avec des gens qui détiennent ma mère", a-t-il répondu à une question sur l'identité des intermédiaires qui travaillent pour la libération de sa mère.
Mais après plus de deux ans et demi de captivité de sa mère, "on a compris que l'Etat français ne voulait pas négocier. On a compris aussi que c'est une dame âgée qui est malade et qu'il faut trouver une solution à ses souffrances", ajoute-t-il.
Une dernière vidéo en juin 2018
L'homme avait effectué début décembre 2018 un voyage au Sahel et assuré à son retour en France avoir reçu une "proposition inespérée" des ravisseurs, qui aurait été rejetée par le gouvernement français, dans un entretien fin avril au Journal du Dimanche."En refusant cette offre, et en refusant surtout d'entamer une discussion - c'est le principe même de la négociation qui a été rejeté - les autorités ont montré que la seule option retenue par le chef de l'Etat (français) était militaire", avait-il dit dans cet entretien.
"Je pense à Sophie Pétronin aux mains de ses ravisseurs. Nous ne l'oublions pas. Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre pays n'abandonne ses enfants", avait déclaré, le 14 mai, le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, lors d'un hommage national rendu aux Invalides, à Paris, à deux militaires français tués au Burkina Faso pour libérer des otages.
La dernière vidéo où est apparue Sophie Pétronin, médecin humanitaire enlevée à Gao, dans le nord du Mali, avait été reçue mi-juin 2018. Elle y apparaissait très fatiguée et le visage émacié, et en appelait à Emmanuel Macron. Dans une autre vidéo publiée le 11 novembre, où elle n'apparaissait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s'était dégradé.