Le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a annoncé lundi que les Etats-Unis avaient procédé à des frappes aériennes contre des positions du groupe Etat islamique dans son fief à Syrte, à la demande de ce cabinet. "Les premières frappes américaines contre des cibles précises de Daech ont eu lieu aujourd'hui" à la demande du GNA, "infligeant de lourdes pertes - aux djihadistes- à Syrte", située à 450 km à l'est de Tripoli, a indiqué Fayez al-Sarraj, lors d'une allocution télévisée.
Washington confirme. Washington a immédiatement confirmé ces bombardements. Un responsable de la Maison Blanche a expliqué pour sa part que le président Barack Obama avait "autorisé les forces armées américaines à effectuer des frappes en appui aux forces du gouvernement d'union à la demande du Premier ministre" libyen. Les frappes à Syrte "vont se poursuivre", a indiqué le porte-parole du Pentagone Peter Cook , sans donner plus de précisions. Mais pour Fayez al-Sarraj, ces frappes "interviennent dans un cadre limité dans le temps" et elles "ne dépasseront pas Syrte et sa banlieue".
Depuis le 9 juin. Les forces pro-GNA tentent de reprendre la totalité de la ville de Syrte dans laquelle elles sont entrées le 9 juin et où elles assiègent depuis les djihadistes. Elles sont ralentis par la forte résistance de l'EI qui mène des contre-attaques, notamment en perpétrant des attentats suicide à la voiture piégée.