Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité une résolution élargissant les sanctions touchant la Corée du Nord en raison de la poursuite de ses programmes nucléaire et balistique. Il s'agit de la première résolution soutenue à la fois par les États-Unis et par la Chine, l'un des rares alliés du régime de Pyongyang, depuis l'investiture de Donald Trump.
18 responsables et entreprises sanctionnés. Cette nouvelle résolution sanctionne 14 responsables nord-coréens et 4 entreprises, dont des responsables du parti des travailleurs de Corée du Nord et des dirigeants de sociétés chargées de garantir les achats des programmes d'armement de Pyongyang. Une branche de l'armée nord-coréenne, deux sociétés de négoce et la Koryo Bank, liées à un bureau du parti chargé des finances du numéro un du régime Kim Jong-Un, sont aussi sanctionnés. Ces individus et ces entités ou entreprises s'ajoutent à une liste déjà longue de 39 individus et 42 entités nord-coréens visés par des sanctions.
Gels des avoirs et interdictions de voyager. Les sanctions prises vendredi consistent en des gels d'avoirs et des interdictions de voyager. La résolution à l'initiative des États-Unis ne comprend toutefois pas certaines sanctions envisagées par Washington comme un embargo pétrolier, une interdiction de commerce maritime, ou des restrictions sur le commerce ou le travail des Nord-Coréens à l'étranger.
Ces nouvelles entités et personnes inscrite sur la liste noire de l'ONU constitue le minimum sur lequel Washington et Pékin sont parvenus à s'entendre au terme de cinq semaines de négociations. Les États-Unis ont par ailleurs convaincu la Chine que cela se fasse lors d'un vote public afin de donner plus de poids au mécontentement onusien face à la poursuite des tirs de missiles par le régime de Pyongyang. Les premières sanctions adoptées par le Conseil de sécurité contre la Corée du Nord remontent à 2006. Depuis, le gouvernement communiste a procédé à cinq essais nucléaires et menace d'en effectuer un sixième.