Emmanuel Macron entame une visite officielle de trois jours en Algérie dès ce jeudi. Un déplacement avec plusieurs enjeux puisque le chef de l'État abordera avec son homologue le président Abdelmajid Tebboune plusieurs sujets comme celui du gaz, l’Algérie fait partie des dix premiers producteurs mondiaux de gaz. Des visas accordés aux ressortissants algériens, Paris a ces derniers mois, réduit de moitié le nombre d’autorisations. Et il sera aussi question de la mémoire des combattants. "Le président de la République voudrait essayer de réconcilier les mémoires franco-algériennes", observe Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie et auteur de L'énigme algérienne aux éditions de l'Observatoire.
L'Algérie, "un partenaire stratégique"
"Il est important de parler avec l'Algérie parce que c'est un partenaire important, stratégique sur le plan géopolitique, sur le plan humain également", précise-t-il sur Europe 1.
"Je trouve que c'est un moment très difficile parce qu'il ne faut pas oublier que l'Algérie est quand même isolée diplomatiquement. Elle a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, elle est brouillée avec l'Espagne. Il ne faut pas oublier que l'Algérie est un régime militaro-politique, qu'il y a une très forte répression depuis deux ans", a-t-il poursuivi.
"C'est important de parler avec l'Algérie mais il faut créer les conditions de ce voyage", a-t-il conclu. Emmanuel Macron restera en Algérie pendant trois jours et terminera sa première journée par un dîner offert par le président algérien en présence des 90 membres de la délégation du président français, dont sept ministres.