Malgré la menace américaine sur le Groenland, le Danemark ne ferme pas la porte à une nouvelle commande de F-35

Malgré l'appétit croissant de Donald Trump pour le Groenland, l'avion de combat américain, le fameux F-35, continue d'intéresser les Danois. Le ministre de ce petit pays de 5 millions d'habitants a annoncé envisager d'acheter davantage d'avions américains.
Les États-Unis lorgnent le Groenland. Cette île autonome, mais qui reste sous le contrôle du Danemark, recouverte essentiellement de glace, suscite la convoitise de Donald Trump, qui estime que ce territoire est "une nécessité absolue" pour la sécurité nationale américaine.
De leur côté, les classes politiques danoises et groenlandaises se sont dites fermement opposées à l'idée de passer sous le giron américain. Et alors que la politique de Washington inquiète, Copenhague ne compte pas pour autant fermer la porte à de nouvelles commandes d'armes américaines.
Une décision "logique" pour le ministre de la Défense
Ainsi, le Danemark a dit mercredi envisager d'acheter davantage d'avions de combat américains F-35. "Nous devons renforcer notre flotte d'avions de combat. Et il est tout à fait logique d'acquérir des F-35 supplémentaires", a dit au quotidien Børsen le ministre danois de la Défense Troels Lund Poulsen.
Une annonce surprenante, alors que plusieurs voix, dont celle du président de la République Emmanuel Macron, appellent à privilégier les équipements de défense européens. Interrogé par nos confrères de l'AFP, son ministère n'a pas voulu donner de détails sur une éventuelle future commande, alors même que le petit pays scandinave s'engage lui aussi dans une augmentation de son budget de la défense, face au changement de position de Washington et à la menace que représente Moscou.
Un dilemme ?
Pourtant, des pays ont déjà questionné leurs possibles commandes de F35, à l'image du Canada ou encore du Portugal. "Il est tout à fait irréaliste de penser que nous pourrions cesser de coopérer avec les États-Unis et de leur acheter du matériel militaire", a pour sa part estimé Troels Lund Poulsen.
"C'est un dilemme de voir une nouvelle administration américaine dire des choses avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord, mais faire exploser une coopération qui dure depuis plus de 75 ans est, à mon avis, une erreur totale", a-t-il conclu.
En attendant une éventuelle nouvelle commande, 27 F-35 vont être prochainement livrés à Copenhague. Ils seront opérationnels d'ici au début du mois d'avril.