Le bilan de la répression des manifestations antigouvernementales au Nicaragua est monté à au moins 212 morts, a annoncé vendredi la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).
"Dissuader la participation aux manifestations". "L'action répressive de l'État a fait au moins 212 morts au 19 juin et 1.337 blessés", a indiqué la commission, en affirmant que plus de 500 personnes avaient été détenues au 6 juin. La CIDH a conclu que "la violence étatique visait à dissuader la participation aux manifestations et à étouffer cette expression d'opposition politique", selon un rapport d'une centaine de pages présenté vendredi lors d'une session extraordinaire du Conseil permanent de l'Organisation des États américains (OEA), à Washington.
Daniel Ortega ciblé. La Commission a appelé le gouvernement à "trouver une solution constitutionnelle, démocratique et pacifique à cette crise des droits humains". La vague de contestation, engagée pour dénoncer une réforme de la sécurité sociale qui a depuis été abandonnée, cible le chef de l'État Daniel Ortega et son épouse Rosario Murillo, vice-présidente, accusés de confisquer le pouvoir et de brider les libertés.